L’instant pédopsy: le cododo…

… Qui commence à 3ans et demi !

Alors oui, Princesse Raiponce depuis quelques temps a pris l’habitude le matin un peu avant le petit déjeuner de venir dans le lit parental, un petit moment câlin plaisant pour tout le monde avant d’attaquer la journée.

Seulement voilà, au départ ce n’était pas tous les jours, ce qui rendait cela appréciable.
Ensuite c’est devenu une habitude chaque jour, bon à la rigueur ce n’est pas vraiment gênant et c’est même plutôt sympa.
Sauf que tous les jours on s’aperçoit que la demoiselle s’incruste de plus en plus tôt… 8h, 7h30, 7h, 6h30, 6h,…
Jusqu’à ce jour, goutte d’eau qui a fait déborder mon seuil de tolérance, réveillée à 5h13 par la sensation d’un truc lourd au pied du lit… Qui visiblement était là depuis un moment, dans un profond sommeil.
Si profond que lorsqu’on l’a déplacée pour la mettre bien entre nous deux sous la couette elle ne s’est même pas réveillée.

Alors voilà.

La question qui devait se poser se posa.

Doit-on la laisser faire ?

Il y a évidemment deux sons de cloche 🔔

Les pros and cons, comme diraient nos amis outre-Manche.

Les pros vantent les bénéfices du cododo, prônant le côté rassurant pour l’enfant, sentiment de sécurité, la relation fusionnelle avec lui.
La nouvelle mode venue d’outre-Atlantique est à l’hyper-maman, au maternage, au co-sleeping comme ils disent chez-eux.
Ça nous donne bonne conscience « je suis là H24 pour mon bébé ! »
J’avoue, j’ai quand-même eu beaucoup de mal à trouver des bénéfices à cet âge, n’oublions pas que Princesse Raiponce n’est plus un nourrisson susceptible de faire des apnées, têter, que sais-je.

Passons donc aux cons.
Là par contre il y a matière !
Durant la petite enfance, l’enfant apprend à devenir un futur adulte équilibré (dans la mesure du possible), tout ce que l’on rate avec lui à ce moment précis se retrouvera déballé sur le divan de son futur psychologue !

Tu la sens bien la pression sur tes épaules ?

Tout d’abord, ce n’est pas en dormant avec lui qu’il apprendra à s’endormir et se rassurer seul. L’autonomie toussa…
Si à 30ans j’ai encore besoin de Mamitizane pour m’endormir je pense qu’il y a un problème Houston. (dit-elle alors qu’elle vient de dormir trois nuits avec môman… :p )

Il peut inconsciemment refuser de grandir et stagner dans son évolution, rester le bébé de papa et maman.

Bien souvent les rôles se trouvent inversés, l’enfant se donne un rôle de parent envers ses propres parents.
ils ne dormiront pas bien si je ne suis pas là
je dois surveiller que tout va bien, qu’ils dorment bien
Imaginez un peu comme cela est contre nature, ce pauvre enfant doit retrouver sa place d’enfant !
Qui gère qui ? Je vous le demande.

Les parents (moi aussi) pensent rassurer l’enfant en le laissant dormir dans leur lit et pourtant… Cela ne fait qu’empirer ses angoisses.
En fait, c’est le parent qui (même inconsciemment) a besoin de ce contact qui le rassure. L’enfant pense alors que son parent ne pourra pas dormir sans et c’est un cercle vicieux…

Ça pose aussi le soucis des rythmes biologiques, un enfant à besoin de beaucoup plus de sommeil que ses parents, dormir ensemble va totalement à l’encontre de ce principe, pas besoin d’un dessin.
Soit c’est l’enfant qui ne dort pas assez ou le parent qui se force à suivre le rythme de son enfant et cela déborde sur sa vie d’adulte.

Et je passe sur l’intimité du couple…

C’est peut-être bête à dire mais c’est aussi comme avec son chien, « chacun chez-soi et les hippopotames seront bien gardés ! »
Chaque nuit que l’enfant passe avec ses parents lui confirme que c’est lui le chef, c’est lui qui décide et ses parents le laissent faire.
Allé bam paies ton enfant roi !

Un peu plus dramatique dans le genre, tout le monde le sait souvent les problèmes à l’âge adulte remontent à l’enfance et la petite enfance. Si nos enfants se retrouvent « handicapés de l’amour », cherchant inconsciemment le partenaire qui ressemble à papa ou maman merci au cododo tardif !
Sans parler de l’éthique, un enfant et un adulte dans le même lit de manière régulière… C’est quand-même très malsain !

Bon évidemment tout cela n’est valable que pour les cododo réguliers, du genre toutes les nuits ou presque. Il va de soi qu’une nuit d’orage, un cauchemar ou une forte fièvre ça change tout !
Évidemment qu’on ne peut pas laisser nos petits choux morts de peur au fond de leur lit ou dégoulinants de fièvre sans un gros câlin 🙂

Alors voilà, après avoir pris connaissance des pros and cons sur le sujet, je peux dorénavant trouver ma place au milieux de tout ça.

C’est décidé Princesse Raiponce retournera dans son lit !
à coup de pied au derrière s’il le faut, Nan j’déconne

Affaire à suivre donc 😉


Ps: attention on est bien d’accord, je parle ici du cododo tardif et en aucun cas du cododo « classique », ceci est un tout autre sujet, et je n’ai pas forcément le même point de vue pour un enfant de 3 ans ou un nourrisson, les données ne sont pas les mêmes.
Ps2: ce n’est que mon propre point de vue chacun fait ce qu’il veut comme il veut dans la limite du raisonnable.
Allé, peace, love, kiss 😘

3 réflexions sur “L’instant pédopsy: le cododo…

  1. lamamandesdeuxcrapules dit :

    Très bon article! D’ailleurs cette nuit mon 18 mois est venu dans notre lit à cause de moi, qui pensait que ca le rassurerait…il est retourné fissa dans son lit quand il a commencé à profiter de la situation…le cododo c’est bien! Mais pas tardif. Soit y avoir autre chose qui la turlupine la petite Princesse!

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    • Médiévii dit :

      Merci ma crapule 🙂 😘
      Très bien réagi avec 18mois, j’aurais dû réagir plus tôt moi… M’enfin, personne n’est parfait 😉
      Oui il doit y avoir un truc qui cloche, reste à trouver ce que c’est, encore un de ces fichus cap à passer sûrement… Ze terribeul three peut-être ?!

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  2. Chaperon Rouge dit :

    Alors, c’est passé? elle est retourné dans son lit sans soucis?

    Pour moi je garde un souvenir marquant vers l’age de 5/6 ans… j’avais une espèce de trouille bizarre (aucun souvenir d’où ça vient), qu’un cambrioleur s’infiltre dans la maison de nuit, et tue mes parents dont la chambre était à l’entrée du couloir de l’étage… et n’aillent pas plus loin, et que le lendemain, je me réveille la seule survivante. Du coup j’ai été quelques temps au milieu de la nuit à me lever avec couettes et oreillers et à me rendormir au pied de la porte de la chambre des parents. Ma mère qui se levait pour aller aux toilettes au petit matin m’engueulait invariablement. Je lui ai assez vite expliqué ce qui me tracassait, et à grand coups de propos rassurants, ça a fini par me passer…

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